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Une heureuse synergie

Le gouvernement chinois améliore le programme d’envoi d’experts agricoles en Afrique pour aider à développer l’agriculture du continent par Cui Xiaoqin

Au Bénin, les producteurs de coton avaient du mal à augmenter leur rendement de 1,5 tonne par hectare. Mais avec l’aide des experts agricoles chinois, qui apportent de meilleures semences et de nouvelles technologies, la production nationale de coton a doublé. Résultat d’une heureuse synergie entre les ressources locales et le savoirfaire chinois.

Le miracle s’est reproduit dans les rizières du Nigéria. Les experts chinois ont fait des recherches sur la riziculture dans le pays et fournit aux agriculteurs locaux des technologies pour orienter leurs activités de production. Par la suite, les agriculteurs ont augmenté leur rendement de riz, passant de 1,5 tonne à 4 tonnes par hectare.

Ces dernières années, de nombreux pays africains ont pu profiter de l’assistance agricole chinoise. Au Zimbabwe, les petits producteurs laitiers ont augmenté leur rendement quotidien moyen de 10 litres de lait par vache jusqu’à 20 litres, après avoir utilisé les machines à traire portables apportées par les experts agricoles chinois.

Tenir parole

Lors du premier sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine à Beijing en 2006, le gouvernement chinois a décidé d’intensifier la coopération agricole entre la Chine et les pays africains. Le centre de coopération internationale du ministère chinois de l’Agriculture a alors mis l’accent sur la coopération humaine avec les pays africains. Depuis 2009, 48 missions d’experts et 16 missions d’enseignants ont été envoyées dans 34 pays africains, où elles jouent un r?le important dans le développement durable de l’agriculture.

Selon les ressources naturelles et les conditions climatiques, les experts chinois con?oivent une variété de mesures de développement adaptées à l’environnement local. lls établissent également des centres pilotes de technologies agricoles, proposent des formations aux agents et techniciens agricoles africains, et donnent des conseils sur place aux petits agriculteurs dans les zones rurales reculées.

Zheng Aibao, agronome chinois, a été nommé expert pour la culture des champignons et la recherche mycologique par le ministère nigérian des Sciences et Technologies. M. Zheng, qui a passé 10 ans en Afrique, a aidé à établir six centres pilotes de technologies agricoles dans le sud du Nigéria. Selon l’agronome : ? Des infrastructures de qualité et la standardisation de l’exploitation sont essentielles pour promouvoir le développement du secteur. ?

Liu Xiaohui, expert en élevage, a été envoyé trois fois au Zimbabwe, avec d’autres agronomes chinois. ll a organisé plusieurs sessions de formation concernant l’industrie laitière pour les agents et techniciens locaux dans les zones rurales reculées, où leur aide est la plus nécessaire.

Les pays africains sont riches en ressources naturelles et ont une longue histoire agricole. Cependant, les agriculteurs africains manquent de connaissances sur les méthodes et technologies modernes. Ce manque peut en partie s’expliquer par la difficulté de trouver de manuels agricoles. Pour combler ces lacunes, les experts chinois ont rédigé des manuels pour les agriculteurs en se basant sur leurs rapports de recherche concernant l’agriculture locale. Par exemple, en 2012, M. Zheng a publié un manuel sur la culture des champignons tropicaux comestibles au Nigéria. L’an dernier, la 15emission de professeurs chinois en Afrique a rédigé des manuels sur l’élevage des volailles et des abeilles.

En éthiopie, les experts ont mis au point de nombreuses innovations. lls ont par exemple construit une ferme aquatique pour l’enseignement, et ouvert le premier laboratoire d’insémination artificielle du pays pour augmenter le rendement des cochons. lls ont même mis en place un système de diagnostic spécialisé pour se prémunir contre les épidémies.

? Nous allons continuer à améliorer le programme d’envoi d’experts en agronomie en Afrique, pour aider les pays africains à développer leur agriculture ?, a déclaré Tong Yu’e, directrice du centre de coopération internationale du ministère chinois de l’Agriculture, avant d’évoquer ses projets pour 2016 : ? Nous allons également étendre notre coopération dans d’autres domaines. ? CA